"Babycall" de Pal Sletaune

8 avril 2012

Anna et son fils de 8 ans emménagent dans un nouvel appartement, une adresse tenue secrète car ils sont en fuite. Le père est en effet soupçonné d'avoir voulu défenestrer le jeune garçon. Apeurée, angoissée à l'idée que l'homme ne vienne récuperer son fils de force, Anna ne lache pas sa progéniture d'une semelle. La nuit, afin de pouvoir garder un oeil (ou plutot une oreille) sur ce qui se passe dans la chambre d'Anders, elle achete un babyphone et le place sur son oreiller. Une nuit elle y entend des cris effrayants et les pleurs d'un enfant, mais ceux-ci ne viennent pas de la chambre de son fils : elle capte en fait la fréquence d'un autre babyphone de l'immeuble...

A partir de ce moment, c'est dans une succesion de phénomènes étranges que nous plonge le réalisateur norvégien, le réel se melant à la fiction, et la psychose à la douleur viscérale d'une mère ravagée par la peur: Anders se lie d'amitié avec un jeune garçon dont les bras sont couverts de bleus, un homme fait disparaitre un corps, un meurtre a lieu dans le lac avoisinant...

Un film très bien réalisé, à la tension palpable, au dénouement incertain, et avec une Noomi Rapace excellente en mère névrosée et extenuée. Un très très bon thriller psychologique !!! (qui a reçu le Grand Prix du jury et le Prix de la Critique Internationale lors du dernier festival du fim fantastique de Gerardmer)